Généralités
Veaugues occupe un vaste territoire, situé sur les collines du Sancerrois, au sud-ouest du canton ; c'est un paysage de mamelons boisés dominant une plaine vouée aux cultures céréalières ; la vigne depuis quelques décennies couvre les pentes des coteaux vers le Briou et La Brosse.
Les terrains sont calcaire à faible couche d’humus, parfois argilo-calcaire vers Epignol ou Marcy ; ces sols sont perméables et propices aux cultures ; le ruisseau de La Planche Godard, au cours très irrégulier et peu abondant irrigue cependant le centre de la commune.
Cette vue aérienne prise au sud de la commune, évoque les trois anciennes sources de revenus de la commune : les bois, les cultures céréalières et les carrières de calcaire, exploitées jusque dans les
années 1940.
Ces dernières sont bordées par l'ancienne voie romaine, qu'empruntera la voie de chemin de fer à la fin du 19e siècle.
" © IGN PARIS – 2000 " BD Ortho ¨ -2002/CUDC / 0090. Reproduction interdite

Notes d’histoire...

Une importante nécropole protohistorique découverte près du Petit Voisy atteste une occupation du territoire antérieure à l'époque gallo-romaine, elle-même riche en vestiges archéologiques (voie romaine, aqueduc, villa, dépôts monétaires).
La première mention de Veaugues date de 1172. La paroisse était sous le patronage du chapitre de Saint Etienne de Bourges et la seigneurie de Veaugues, jointe à celle de Pesselières, dépendait de la châtellenie des Aix-d'Angillon. Elles furent toutes deux jusqu'au 17e siècle possessions d'une des plus vieilles familles du Berry : les de La porte. En 1772, le château de Veaugues devint hôpital tenu par des sœurs hospitalières.

Ce plan, a été dessiné par Nicolas Lallemant, dans les années 1670, pour le prince de Condé, comte de Sancerre. Une partie de la paroisse de Veaugues se situe en dehors des limites du comté de Sancerre, signalées par un trait vert. L'habitat relativement peu dense est regroupé en hameaux et si l’importance des terres cultivées est déjà notable, les zones en friches sont encore nombreuses.

Ci-contre, extrait du plan
du comté de Sancerre,
conservé au château de Chantilly ;
partie nord de
la paroisse de Veaugues.
Un siècle plus tard,
l’habitat n'a pas subi de transformation notable.

La prédominance des bois au sud ouest du village est toutefois plus marquée que sur le plan terrier du 17e siècle et la densité de la population reste une des plus faibles du canton.

Extrait de la Carte de Cassini,
datée du milieu du 18e siècle
Les carrières de Veaugues ont fourni au cours des 18e et 19e siècles une pierre calcaire largement utilisée dans la construction. Des familles de maçons, venues de la Marche, comme les Bressolier, s'installent à Veaugues et exercent sur une bonne partie du Sancerrois. A cette activité du bâtiment, soutenue par l'édification d'une nouvelle église à Veaugues en 1887, il faut ajouter la construction de la ligne de chemin de fer Bourges – Cosne, inaugurée en 1893. Ainsi entre 80 et 300 ouvriers travailleront sur ces différents chantiers ; la population atteint d'ailleurs plus de 1400 habitants en 1891. Gare de transit d’une certaine importance (la ligne d'Argent à La Guerche, passant par Veaugues, est en fonctionnement au début du 20e siècle), le village séduit à la fin du 19e siècle une population de rentiers, attirés à la fois par les facilités de transport et la qualité de l'air de Veaugues. Au début du siècle suivant, les villas et maisons bourgeoises se multiplient à la périphérie du bourg.

Cependant la destruction des vignes, due au phylloxera, l'exode rural vers Paris et l'excessif morcellement des terres handicaperont fortement l'essor économique de la commune jusqu'aux années 1950.

Cette carte souligne l'ancienneté de l'implantation de l'habitat.

Les hameaux se sont développés dans la plaine et les collines sont toujours restées le domaine de la forêt.


Chronologie de l'implantation de l'habitat
(d'après les premières mentions d'archives et les sources cartographiques consultées)
zoom

Veaugues aujourd’hui

Après 1950, le regroupement des parcelles et le remembrement permettent à Veaugues de passer d'une économie rurale traditionnelle à un système d’exploitation moderne.
La reprise de la culture de la vigne est manifeste dans les années 1970-1980 (actuellement 100 ha de vigne en AOC : il n'y en avait plus que 9 ha en 1955). Les cultures céréalières s'étendent et l'exploitation forestière reste un des atouts économiques de la commune.
Actuellement la population de la commune est de 610 habitants. Depuis 1950, la transformation radicale du bâti ancien et de nouvelles constructions, en particulier à la périphérie du village, témoignent de la vitalité de cette commune. La présence d'un CAT a contribué à maintenir dans le bourg des commerces de proximité que ne possède plus la majorité des autres communes du canton.


Eglise paroissiale de Veaugues reconstruite au 19e siècle


Sur la commune de Veaugues

• 120 Edifices repérés

• 14 Edifices ou ensembles bâtis sélectionnés

• 5 Objets mobiliers religieux sélectionnés

2 Objets mobiliers protégés au titre des Monuments Historiques