Analyse de l’habitat
Sur les 235 maisons recensées par l’Insee en 1999, 62 ont été repérées ou sélectionnées lors de l’enquête menée en 2000 par le service de l’Inventaire ; les 173 qui n’ont pas été prises en compte sont soit postérieures aux années 1950, limite chronologique imposée dans le cadre de cette étude, soit trop transformées pour être analysables. Il est à noter que plus de 27% du parc immobilier a été renouvelé depuis 1949.
On peut distinguer différents types, bien représentés sur cette commune

1) La maison en rez-de-chaussée

- La maison élémentaire, se composant d’une seule pièce avec en façade une porte et une fenêtre, correspond au type le plus ancien. Cette maison élémentaire est souvent couplée sous le même toit à une autre unité élémentaire. Elle peut parfois former un ensemble de logis en bande soit perpendiculaire à la rue, soit parallèle ; c’est dans ce 1er groupe que l’on trouve les locatures ; le logis se prolonge alors systématiquement d’une étable cf. les Grands Bois.

- la maison à 2 pièces en façade avec porte centrale est plus typique des constructions de la 2e moitié du 19e siècle.

Ces deux types se conjuguent relativement souvent à Saint- Bouize.


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2) La maison à étage est une des particularités du village de Saint-Bouize : on dénombre 26 maisons à étage, chiffre élevé au vu de l’aspect rural du bourg. Ces édifices à étage n’apparaissent pas avant le milieu du 19e siècle et correspondent au développement économique de la commune avec la multiplication d’hôtels, cafés, et boutiques. Ces dernières, en nombre à la fin du 19e siècle, sont aujourd’hui fermées mais leurs devantures ont été parfois conservées. Ces maisons à étage, occupant des parcelles relativement vastes, ont parfois des portes cochères qui donnent accès à une cour
Sur la D59, l’importante dénivellation de terrain a permis la construction de maisons à étage côté jardin qui sur rue n’ont l’aspect que de petites maisons appartenant aux 2 groupes précédents.

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3) La ferme bloc à terre, associant logis et bâtiment d’exploitation sous un même toit, est un type bien représenté sur cette commune en particulier à proximité du bourg ; elle se multiplie au dernier quart du 19e siècle ; le logis est souvent à étage mais cet étage d’habitation était souvent à l’origine un simple grenier aménagé dans les années 1960.

4) La ferme à cour ouverte (logis et bâtiments d’exploitation distincts, groupés autour d’une cour) correspond généralement à un ancien domaine. Sur les 7 fermes à cour ouverte repérées, 5 ont été sélectionnées, car la présence de grange typée (1) mérite une attention particulière. Ces fermes ont été pratiquement toutes reconstruites au milieu du 19e siècle.


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Les caractéristiques de l’habitat ancien repéré

Le gros œuvre est en moellon de calcaire enduit avec chaînage en pierre de taille ; les encadrements sont en pierre, rarement en bois (2) ; les toits sont à longs pans, majoritairement couverts en tuile ; on dénombre cependant une vingtaine de toits couverts en ardoise et une douzaine couverts en tuile mécanique ; les toits à croupe apparaissent sur des bâtiments de la 2e moitié du 19e siècle et plus particulièrement sur les maisons à étage. Les lucarnes sont souvent passantes, avec encadrement bois pour la partie au-dessus de la corniche (3), mais le plus souvent l’accès au grenier se fait par des portes occupant l’équivalent d’un étage carré.

Dans le bourg, de nombreux logis étaient surélevés : l'accès se faisait par quelques marches, formant perrons (4). Certains ont été conservés mais la majorité ont disparu car ils formaient des saillies sur la voie publique.


(4) - zoom

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