Généralités

Villeneuve, vue aérienne
" © Ign Paris - 2000 " Bd ortho ® - 2002/Cudc / 090. Reproduction interdite.
Villeneuve, vue aérienne.

La commune de Feux, située à l’extrémité sud du canton de Sancerre, est une des plus vastes de la circonscription ; elle se rattache à la région naturelle de la champagne berrichonne comme l’attestent ses paysages de champs ouverts où domine la grande propriété. Les terres céréalières occupent le plateau calcaire et les deux vallées qui l’entaillent, offrent des terrains propices à l’élevage, le long des rivières de la Benelle, la Chantereine et la Vauvise.

Notes d'histoire…
Feux est une des communes du canton les moins peuplées. Cette faiblesse démographique attestée depuis le 16e siècle (à cette époque seulement 10 habitants au km2 !) s’explique par l’isolement de la paroisse : grandes étendues de bois et de marais, rivières difficilement franchissables la caractérisaient encore en 1755.
Pourtant 17 hameaux ou fermes sont dénombrés à l’époque médiévale, ainsi que 4 moulins à eau. Les terres étaient en grande partie possession des seigneurs de Grimonville et de Marnay et également de l’abbaye cistercienne de Chalivoy située sur la paroisse voisine d’Herry.

Carte de Cassini
Carte de Cassini

La carte dite de Cassini, établie vers 1750, montre l’importance des bois et des rivières qui focalisent dans leurs vallées la majorité des fermes et hameaux.
A noter l’existence du grand étang de la Forge, au nord est de la commune, témoin de la présence d’une activité métallurgique à une époque indéterminée ; il fut asséché au début du 19e siècle.
Cette carte a été réalisée à partir de descriptions données par les curés des paroisses. Il y a d’ailleurs des omissions comme ici celle du château de Grimonville attesté pourtant depuis le 16e siècle.

Agrandir la carte

L’essor économique de la paroisse s’amorce à la fin du 18e siècle (défrichements, assainissement, réfection des chemins) et malgré l’incendie presque total du bourg de Feux en 1787, l’augmentation de la population est constante jusqu’en 1866 (plus de 1 000 habitants à cette date). Une centaine de maisons est construite entre 1830 et 1890 et douze nouvelles implantations d’habitat sont répertoriées depuis le début du 19e siècle.
Au 19e siècle, la principale ressource de la commune est le bois (bois de chauffage, écorce de chêne pour le tannage des cuirs). Il est d’ailleurs à noter que les derniers défrichements sont tardifs (la commune possède encore près d’un tiers de sa superficie en bois, dont 199 hectares de bois communaux). Les cultures céréalières et l’élevage (prédominance de l’élevage ovin : plus de 3 700 têtes en 1860) assurent la subsistance des habitants.

Carte d'état-major Carte d'état-major de 1847

La surface boisée est toujours prédominante dans le paysage. On note aussi la présence d’un moulin à vent à l’ouest du bourg.

Agrandir la carte

Feux aujourd’hui
Si la commune a perdu en un siècle près des deux tiers de sa population, si les commerces et l’artisanat ont déserté le bourg, les terres sont toujours exploitées et les troupeaux de bovins sont encore nombreux ; cependant le regroupement des propriétés agricoles (elles ont diminué de moitié en 20 ans) entraîne l’abandon de nombreux bâtiments de ferme dont certains comme les granges, typiques du sancerrois, mériteraient une préservation.

Chronologie de l'implantation de l'habitat
(d'après les premières mentions d'archives et les sources cartographiques consultées)



Chevèze, grange
Chevèze, grange

Sur la commune de Feux

• 24 Édifices repérés

• 19 Édifices ou ensembles bâtis sélectionnés

• 5 Objets mobiliers religieux sélectionnés

Pas de protection au titre des Monuments Historiques